Le désir de prendre une année sabbatique fait souvent suite à la traditionnelle rengaine métro, boulot, dodo.
Trop c’est trop, vous avez besoin d’air.
Et si vous faisiez un break dans votre vie professionnelle, là, tout de suite, maintenant ?
Parfois, le besoin de prendre un peu de recul est fondamental, et devient vital, le congé sabbatique apparaît alors comme une évidence. Un minimum de préparation s’impose : quelques économies, voire un financement. N’oubliez pas que les impôts frapperont tout de même à votre porte pendant votre année sabbatique et qu’il faudra donc prévoir le montant des échéances habituelles sur votre année précédente. A priori, l’année suivante, vous n’aurez pas à en payer ou tout du moins très peu. Ne pas omettre également vos charges de logement, sauf si vous avez décidé de louer, de sous-louer, voire même d’échanger…
Combien de temps dure un congé sabbatique
Le saviez-vous ? Le congé sabbatique est un droit (un seul, pas deux attention) ! Si vous justifiez d’au moins 36 mois d’ancienneté au sein de votre entreprise et de 6 années d’activité professionnelle, c’est tout bon, foncez ! En revanche, si vous avez déjà pris un congé création d’entreprise ou un congé individuel de formation de plus de 6 mois, il faudra trouver une autre solution pour assouvir vos besoins de liberté ! La durée minimum d’un congé sabbatique est de 6 mois, et maximum de 11 mois. Durant tout ce temps, votre contrat de travail est suspendu : pas de rémunération c’est un fait, ni d’ancienneté, ni de congés et plus de mutuelle non plus si vous ne faites pas de demande spécifique. Le maintien est possible si le contrat collectif de votre entreprise le prévoit. Et lorsque vous revenez, le même emploi et la même rémunération vous attendent.
Prendre un congé sabbatique, les démarches
3 mois à l’avance au moins, il faudra informer votre employeur de la date de votre départ par lettre recommandée. Sur le papier, vous n’êtes pas obligé(e) de dire quoi que ce soit à votre employeur sur la teneur de votre projet. Cependant, il est conseillé de l’évoquer, de manière à lui montrer le bénéfice entreprise de cette expérience. Ce dernier a 30 jours pour se prononcer. Au-delà de cette période et en cas de silence, considérez cela comme un oui. Et rassurez-vous : si votre entreprise est composée de plus de 300 salariés, votre employeur ne pourra pas vous refuser une telle demande. Il pourra en revanche demander le report de votre départ (6 mois grand maximum). Dans une structure de moins de 300 salariés, le délai peut être allongé à 9 mois, et surtout la demande peut être refusée si cela est préjudiciable au bon fonctionnement de l’entreprise.
Congé sabbatique et retraite
Et parce qu’on ne peut pas tout avoir, sachez que vous ne cumulerez pas les trimestres pour votre retraite. Quelques astuces tout de même pour vous faciliter la vie : du 1er janvier au 30 novembre, vous ne percevez sur l’année qu’un mois de salaire, vous ne validerez qu’un seul trimestre. En revanche, si vous partez du 1er juillet au 31 mai de l’année suivante, vous pourrez valider 4 trimestres sur la première année grâce aux 6 mois travaillés et 4 sur la seconde grâce aux 7 mois travaillés.